Emile GABORIAU

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39 rue Notre-Dame-de-Lorette à Paris.

On dit de lui qu’il est le père du roman policier, comme Edgar Poe a créé la nouvelle policière quelques années auparavant. Sherlock Holmes est un fils spirituel de Lecocq, le héros-détective de Gaboriau.

Fils de notaire, il naît en 1832 à Saujon en Charente-maritime. La famille migre un an plus tard à l’île d’Oléron, puis à La Rochelle en 1837. Emile suit des études à Tarascon-sur-Rhône puis à Saumur. Il est enthousiasmé par les Histoires extraordinaires d’Edgar Poe, que Baudelaire traduit en 1856.

Il s’établit à Paris en 1856, écrivant pour le journal La Vérité et devenant secrétaire/nègre de Paul Féval. Cela lui permet de tâter du roman-feuilleton. En même temps, il fréquente morgue, tribunaux et prisons pour y chercher des sources d’inspiration.

Ses différentes productions passent inaperçues, jusqu’à L’Affaire Lerouge, publiée dans Le Pays en 1865 et alors peu remarquée, mais qui reparaît dans Le Soleil en 1866 et connaît alors un grand succès. Elle lui vaut d’être embauché au Petit Journal pour prendre la suite de Pierre Ponson du Terrail, parti chez un concurrent. La mission du « feuilletoniste » Gaboriau : livrer un « roman judiciaire » par an.

Si le cadre et l’atmosphère de L’Affaire Lerouge évoquent Splendeurs et misères des courtisanes, nées vingt ans plus tôt sous la plume de Balzac, Gaboriau y a introduit un élément nouveau, emprunté à Poe : le suivi pas à pas d’une enquête policière qui, du lieu du crime, remonte dans le passé de la victime. C’est en cela que L’Affaire Lerouge est le premier roman policier de la littérature.

Ici, l’enquête est menée principalement par le père Tabaret, détective amateur, et, de loin en loin, par Lecocq, le policier qui tient de Vidocq et que l’on retrouvera dans d’autres œuvres de Gaboriau.

Lecocq s’empare du premier rôle dans Le Dossier 113, grande intrigue qui mêle l’investigation à la Sherlock Holmes et la romance à la Roméo et Juliette, le tout arrosé d’ambiance balzacienne où l’argent guide les comportements les plus pervers.

Il décède en 1873 39 rue Notre-Dame-de-Lorette.

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