ROUSSEAU en Oise et en Val-d’Oise

roussea7.jpg

Entre 1756 et 1762, fuyant le bruit, la boue et la fumée de Paris, Rousseau vit à Montmorency la période la plus calme et la plus féconde de son existence, entre les aventures de jeunesse et l’angoisse des condamnations et des complots.

C’est non loin de là, à Trie-Château, qu’il revient en 1767-68 alors qu’il s’attaque aux Confessions.
Et c’est dans cette même terre qu’il vient mourir, à Ermenonville, en 1778.

À visiter à Montmorency et Deuil-la-Barre :

– le musée Jean-Jacques Rousseau (Mont-Louis, 5 rue Jean-Jacques Rousseau 95160 Montmorency) est ouvert tous les jours de 14h à 18h, sauf le lundi. Tél. : 01 39 64 80 13.

Rousseau vit ici entre 1757 et 1762. Le mobilier a été reconstitué à partir d’un acte notarié de 1758. De la chambre de Jean-Jacques, on aperçoit Paris. La maison est petite et chaleureuse (elle était encore plus petite à l’époque de Rousseau, jusqu’à son agrandissement au XIXe siècle). Sur la terrasse aux tilleuls devant la maison, on peut encore s’installer dans le « cabinet de verdure » où Rousseau reçoit ses invités.

Mais le plus impressionnant est certainement le minuscule donjon au fond du jardin, où le philosophe-écrivain-musicien travaille entre autres à La nouvelle Héloïse, l’Émile et au Contrat social.roussea6.jpg

« Ce fut dans ce lieu pour lors glacé que, sans abri contre le vent et la neige et sans autre feu que celui de mon cœur, je composai en trois semaines la Lettre à d’Alembert. »

Toute proche du musée, la maison des Commères abrite la bibliothèque d’études rousseauistes.
– le musée de La Chevrette de Deuil-la-Barre est situé dans l’ancienne conciergerie du château, démoli en 1786. Il donne un aperçu de ce qu’était le château à l’époque où Madame d’Épinay y accueillait Rousseau et les encyclopédistes (rue Jean Bouin, tél. : 01 34 28 60 41).

À voir à Montmorency et Eaubonne :

– tout au fond du parc du château de la Chevrette, précisément 10 rue de l’Ermitage, Rousseau s’installe en avril 1756 (jusqu’à fin 57) chez Madame d’Épinay, avant d’habiter le Mont-Louis, à quelques centaines de mètres de là ; il ne reste qu’une plaque à l’entrée de la rue, cet Ermitage ayant malheureusement été détruit en 1956.
roussea5.jpgDeux cents ans plus tôt, en 1756, les cieux s’assombrissent peu à peu pour Rousseau. Tout en travaillant à La Nouvelle Héloïse (qui paraîtra et triomphera en 1761), il se prend d’une passion (non partagée) pour Mme d’Houdetot, belle-soeur de Mme d’Épinay, et finit un an plus tard par se brouiller avec cette dernière, ainsi qu’avec Diderot et Grimm. Le petit Mont-Louis devient alors son refuge.

Aujourd’hui, dans la belle rue de l’Ermitage, on imagine la large vue qu’offrait la vallée depuis la maison prêtée par Mme d’Épinay. Mais il est difficile de prendre la mesure de l’immense parc du château, qui descendait jusqu’à ce qui est maintenant Deuil-la-Barre !

– en haut de la rue, au-dessus de la route de Saint-Brice, la châtaigneraie où Rousseau allait chercher l’inspiration,
– le château de Montmorency, propriété du maréchal-duc de Luxembourg avec lequel le philosophe se lie d’amitié, a été remplacé depuis par le château du Duc de Dino,
– rue de Saint-Denis, la grande porte par laquelle Rousseau quitte le château du maréchal pour fuir vers la Suisse, le 9 juin 1762, suite à la publication de l’Émile.roussea4.jpg
– au centre du rond-point Jean-Jacques Rousseau qui jouxte les jardins de l’hôtel de ville, la statue du philosophe,

– la forêt de Montmorency, en particulier aux abords du beau château de la Chasse et de la fontaine Sainte-Radegonde, était une destination de promenade favorite de Rousseau qui venait y herboriser,
– à Eaubonne, Mme d’Houdetot habitait une maison dans le parc du château de la Chesnaie (qui existe encore, mais la maison a été détruite en 1857).

À visiter et voir à Ermenonville et Trie-Château :

– face à la Mer de sable, l’Abbaye royale de Chaalis est ouverte du 1er mars au 11 novembre inclus, de 10h30 à 12h30 et de 14h à 18h et, entre le 12 novembre et le 1er mars, le dimanche seulement, de 10h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30 (le parc est ouvert de 10h à 19h). Des visites guidées sont proposées régulièrement (la dernière est à 17h). Les visites libres sont autorisées uniquement les week-ends. La galerie Jean-Jacques Rousseau garde quelques souvenirs du philosophe, et le reste des collections vaut le détour. Tél. : 03 44 54 04 02,roussea3.jpg

– à Ermenonville, le parc Jean-Jacques Rousseau se trouve 1 rue René de Girardin (60950 Ermenonville. Tél. : 03 44 54 01 58). Il est ouvert tous les jours sauf le mardi, de 14h à 18h15. Les peupliers de l’île qui supporte le tombeau occupé quelque temps par le philosophe sont replantés régulièrement… pour éviter à celle-ci de s’enfoncer,
– face à l’entrée du parc, l’Auberge du Soleil d’or devenu office du tourisme garde souvenir du séjour de Rousseau en 1778,
– à Trie-Château dans l’Oise, le château abrite aujourd’hui des services municipaux. Il peut se visiter sur demande à la mairie (5, place de l’Eglise 60590 Trie-Château. Tel. : 03 44 49 43 43). Une inscription signale, dans la chambre de la grosse tour du château : « J.-J. Rousseau, 22 juin 1767-5 juillet 1768 ».

roussea2.jpg« Je comptais bien que la forêt de Montmorency, qui était presque à ma porte, serait désormais mon cabinet de travail. »

8 Comments

Ajoutez les vôtres
  1. 1
    Anonyme

    ROUSSEAU
    Mme d’Epinay’s lover appearing as her children’s tutor (percepteur) in 1748 was Gioachino Cocchi, aka (1756) Augustin Henry Cochin, aka Le comte Saint Germain.

    He is the father of their Angelique as well as the father of « enlightment » along with Charles Nicholas Cochin and the rest of les Cochins-Causssins-Caccinis-Cassini etc.

    Dont’s hide it please.

    Regards from Greece.

    • 2
      Anonyme

      ROUSSEAU
      Compliments for publishing my rather « radical » comment above.

      The hope is further expressed that this part of the history of France , Greece and the USofA will finally (four centuries after Concino, two after Saint Germain) become public knowledge.

      • 3
        Anonyme

        ROUSSEAU
        Mme d’Epinay’s love affair with Rousseau coincides with that of her affair with Cocchi-Saint Gernain and there are many other similarities in the biographies of the two men as well, thus my conclusion is « Melchior Grimm » was another persona of Gioachino Cocchi, comte Saint Germain.

        Greetings from Greece

        Antonios Emm.Kokkinis

        • 4
          Anonyme

          ROUSSEAU
          Please edit my last post by replacing « Rousseau » with « Grimm » saving me from ridicule.
          (tried email you but failed)
          My sincere thanks and best regards.

          • 5
            Anonyme

            ROUSSEAU
            To conclude editing my previous posts (at least):

            Besides « Melchior Grimm » and « Augustin Henry Cochin, seigneur d’Epinay du Breuil et du petit Balizy », another important persona covering « comte Saint Germain »-born Gioachino Cocchi- was « M.Dupin de Franceuil » (never a « seigneur d’Epinay »).
            « Emilie de Belsunce and du Breuil » was his (Cocchi’s) granddaughter. Her mother was Angelique, Cocchi’s and Mme D’Epinay’s daughter, married to Dominique de Belsunce who became « du Breuil » and « D’Epinay » following A.H.Cochin’s 1784 « death » (and passed them on to Emilie) on record demolishing La Chevrette 1786.
            George Sand was his granddaughter as well.

            Many thanks and best regards again.

          • 6
            Anonyme

            ROUSSEAU
            The following theatrical characters may also added to our list as above:

            1. « Le marquis du Terrail », another « d’Epinay » theater lover, who
            « avait, dans sa maison d’Epinai, proche Saint-Denis, une Salle de Théâtre, ….En 1755, le marquis du Terrail, fils d’un riche financier, achète le « grand château ». C’est ce dernier bâtiment qui, depuis 1908, est devenu l’Hôtel de Ville d’Epinay »

            2.Le maréchal de Montmorency-Luxembourg, protecteur de Rousseau qui 1754 à 1764 habitait au chateau de Montmorency (His relation to les freres Crozat, financiers, whose art collection formed the basis of Hernitage Museum in Saint Petersburg with « Diderot » allegedly intermediating-are also well worth investigating) .

            3. Le marechal duc du Croy (or Croi) owner of …….Ermitage « C’est elle [Mme d’Epinay] qui concéda quelque temps le chalet de l’Ermitage Ermenonville) à Jean-Jacques Rousseau où en 1756 le grand philosophe allait connaître ses meilleurs moments. » Le maréchal, surnommé….

            (4.)le Penthièvre du Hainaut, à cause de sa bienfaisance et de ses vertus, fit bâtir le magnifique château de l’Ermitage au milieu de la forêt de ce nom, près Condé-sur-l’Escaut, où il avait aussi un château dont il était seigneur

            Le Duc du Croy died 30th March 1784 (A month after Comte Saint Germain’ s Eckeforde death, a month before Augustine Henry Cochin’s Paris death.)

            En conclusion: Un vrais « jardin de plantes » cochinois ou les chourouges ont replace les orchidees.

          • 7
            Anonyme

            ROUSSEAU
            Talking of « chourouges »:
            After just realising the existence of two old riverports in Paris by the name « Epinay » (επίνειον=port in grk) the last post concerning other family names, residents of « Epinay sur Seine », is withdrawn. They were well aquainted with Saint Germain but not other persoanae of his.
            The d’Epinay title coincidence surely amused both Mme d’Epinay(sur Seine) as well as her beau, Saint Germain-Grimm-Cocchi-Cochin d’Epinay (sur Orge) but escaped your attention apparently.
            Regards

  2. 8
    Anonyme

    ROUSSEAU
    J »ai visité votre site ce jour 2 juiller 2007 et je lis que vous indiquiez que dans la tour dans la chambre »supposée » de JJR ily a marqué sur la porte à l’intérieur le souvenir du passage de JJR. J’avais vu cette inscription ….. mais hélas je ne l’avais pas photographiée.
    Un ancien maire pour faire propre a changé cette porte ancienne par une porte isoplane….horrible… L’ancienne….. malgré mes recherches est restée introuvable. Ce texte avait vraisemblablemnt été inscrit par FITAN, érudit local, fin du 19 iéme ou peut être avant et c’était une assertion qui pouvait éventuellement servir de « preuve » puisque officiellement on ne connnait pas où habitait JJR ? Depuis madame Brennemann, Conseillère, chargée de la culture avait fait effectuer des recherches par un spécialiste sous les peintures blanches dont cet ancien maire avait fait badigeonner toute la pièce. Il fut trouvé que les bordures de fenètres étaient anciennement dorée à la feuille. Par ailleurs cette pièce loin d’être anodine était appelée au temps des Conti « chambre du Commandant » ? Auriez-vous une photo de ce texte sur l’intérieur de cette porte ?.
    Sincèrement.
    Jacques Germand….à Trie.
    jacques.germand@clubinternet.fr

Les commentaires sont clos.