Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE

La maison et le jardin d'Eragny.
La maison et le jardin d’Eragny.

Entre 1804 et 1814 – c’est-à-dire entre sa soixante-septième et sa dernière année -, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre partage son temps entre cet « asile champêtre » et Paris, où il habite, de 1801 à sa mort, 15 rue de Bellechasse (il résidait auparavant dans un appartement au Louvre, puis hôtel de Broglie, rue de Varenne ; au 4ème étage du 4 rue Rollin – ex-rue Neuve-Saint-Etienne-du-Mont -, de 1781 à 1786, où il a écrit Paul et Virginie, publié en 1788 ; puis au 21 quai des Grands-Augustins en 1786, dans un immeuble encore debout, également habité par George Sand en 1831).

Grand observateur des choses de la nature, Bernardin sait s’adapter aux changements de climat : royaliste sous Louis XVI, révolutionnaire sous la Révolution, il termine fidèle partisan de l’empereur sous Napoléon.

Ce presbytère d’Éragny-sur-Oise lui a été cédé par la soeur de son banquier, en règlement de dettes. L’ancienne créance devenue maison de pierre abrite bientôt les amours de Bernardin et de Désirée de Pelleporc, sa seconde femme, de 43 ans sa cadette, ainsi que les jeunes années de Paul et Virginie, les enfants du premier mariage.

Après avoir « globe-trotté » de l’Europe à l’Asie en passant par l’Afrique, l’écrivain-ingénieur-aventurier se consacre aux séances de l’Académie Française et à l’entretien de sa maison et de son jardin.

Autres demeures de l’auteur

Outre Eragny et Paris et ses lieux de résidence à l’étranger, Bernardin de Saint-Pierre a également habité sur l’Ile de la Nacelle à Corbeil-Essonnes.

Pour visiter le lieu

La maison se trouve… rue Bernardin de Saint-Pierre, dans le vieux village d’Éragny, à quelques minutes de la Ville Nouvelle de Cergy-Pontoise. Elle n’est pas ouverte au public. Seul l’est, tous les jours de l’année, l’ancien jardin.

À voir aux alentours

Des auteurs qui ont marqué les alentours d’Eragny :
– Joseph Kessel à Avernes,
– About à Osny,
– Balzac et Carco à l’Isle-Adam,
– François Coppée à Auvers-sur-Oise,
– La Comtesse de Ségur à Méry-sur-Oise,
– Georges Duhamel à La Naze (Valmondois),
– Emile Henriot à Nesles-la-Vallée,
– Annie Ernaux à Cergy,
– Nathalie Sarraute à Chérence,
– La Rochefoucauld et Hugo à La Roche Guyon,
– Eluard à Eaubonne,
– Eugène Sue à Bouqueval et Saint-Brice-sous-Forêt,
– Edith Wharton à Saint-Brice-sous-Forêt,
– Benjamin Constant à Luzarches,
– Ikor et Chardonne à La Frette-sur-Seine,
– Les Goncourt, Dumas, Gautier, etc. chez la Princesse Mathilde à Saint-Gratien,
– Maupassant à Argenteuil,
– Mirbeau à Carrières-sur-Seine et Cormeilles-en-Vexin,
– Anna de Noailles à Epinay-Champlâtreux,
– Rousseau à Montmorency,
– Mauriac à Vémars.

Petite bibliographie

Vivre en Val d’Oise N°34, novembre 1995. Éditions du Valhermeil, 95 Rue du Mail, 95310 Saint-Ouen l’Aumône.

Un bel article sur Bernardin à l’Ile Maurice, dans Demeures inspirées et sites romanesques, tome IV, Editions de l’Illustration. Paul-Emile Cadilhac et Robert Coiplet.

Une chaumière et un coeur. Article d’Édouard Guitton dans Balades en Val d’Oise sur les pas des écrivains, présentées par Marie-Noëlle Craissati aux Éditions Alexandrines.