Daniel BOULANGER

22 rue du Heaume.
22 rue du Heaume.

Il y a ceux qui se cachent… et ceux qui, comme Daniel Boulanger, ne peuvent pas s’empêcher de parler de leur ville. Mais qui pourrait habiter Senlis et se taire ? Autant le dire tout de suite : Daniel Boulanger habite 22 rue du Heaume (oui, c’est là… la porte ronde), sous l’Hôtel de Ville, dans une maison du XVIIème siècle qu’il a achetée au début des années 70 et qu’il a fait lui-même remettre en état. Dans Les jeux du tour de ville, il décrit ce quartier aux rues pavées qui montent et qui descendent, aux maisons de pierre. Un quartier populaire et pas toujours bien fréquenté jusqu’aux années 40, et qui a bien changé depuis.

Daniel Boulanger est né en 1922 à Compiègne, où son père était… fromager. Il sera parisien d’adoption, auteur de dizaines de scénarios de films, de nouvelles, romans et poèmes. Il achète la maison de la rue du Heaume, située au coeur de l’Oise de son enfance, dans une ville qui est aussi un véritable décor de cinéma.

Là, il fait tout : son jardin, des confitures de cerises, du feu, le ménage, il écrit. Il vit comme un ours.

Balade en Oise sur les pas des écrivains nous apprend qu’il réunit de temps en temps ses amis autour d’une bonne table, en particulier Ferniot, Fasquelle, Berger, Lenz, Guimard, Revel et Nucera. Littérature vagabonde nous prévient qu’il n’y a pas de sonnette à sa porte et qu’il y a un répondeur au bout du téléphone…

À voir aux alentours

Collègues écrivains des environs :
– L’abbé Prévost à Saint-Firmin et Courteuil
– Benjamin Constant à Hérivaux,
– Henri Barbusse à Aumont-en-Halatte,
– Anna de Noailles à Epinay-Champlâtreux,
– Mauriac à Vémars,
– Rousseau à Ermenonville,
– Gérard de Nerval à Mortefontaine,
– Honoré de Balzac à l’Isle-Adam,
– Francis Carco à l’Isle-Adam,
– George Duhamel à La Naze (Valmondois),
– François Coppée à Auvers-sur-Oise,
– La Comtesse de Ségur à Méry-sur-Oise.

Petite bibliographie
– Balade en Oise sur les pas des écrivains. Marie-Noëlle Craissati. Éditions Alexandrines.
– Littérature vagabonde. Jérôme Garcin. Éditions Pocket, 1998, 35 F.
– Interview de D. Boulanger. Contre-vox (Dossier : La Nouvelle), automne 1997, n° 4.

6 Comments

Ajoutez les vôtres
  1. 1
    Thérèse

    > Daniel BOULANGER
    Bien connu Daniel en 1970 – 1971.
    J’aimerais avoir un contact avec lui.
    Est-ce possible ?
    J’habitais Bruxelles à l’époque et j’étais l’amie de Jacques Kupissonof.
    Se souvient-il de Thérèse ?

    • 2
      Terresdecrivains.com

      > Daniel BOULANGER
      Bonjour,

      écrivez-lui 22 rue du Heaume à Senlis. Ca devrait lui arriver… Cordialement.

      • 3
        michelecastanet2

        > Daniel BOULANGER ours bien lèché
        Réponse à celui qui a écrit la page de présentation…
        Certes, on peut dire que Daniel Boulanger vit comme un ours (encore que ce plantigrade là, soit assez sociable). Mais un ours qui écrit de la poésie, des romans, des scénarios et qui, de plus, joue merveilleusement du piano à ses moments perdus, vous en connaissez, vous? (si la réponse est positive, veuillez me faire parvenir l’adresse de votre zoo; personnellement, je pencherai plutôt, dans le cas de plantigrade là , pour un drôle de zèbre, un écrivain hors normes, défintivement inclassable pour cause de singularité)

        • 4
          Luciefair

          > Daniel BOULANGER ours bien lèché
          Z’avez parfaitement raison! Un drôle de zèbre, ça convient à ce personnage qui sait, aussi, dire la poésie aussi bien que Marais, Luchini ou Philippe Roman. Mais les rayures, vous lui mettez dans quel sens? (en largeur ça grossit)

  2. 5
    Mihaela

    > Daniel BOULANGER
    J’ai essayé d’écrire comme lui et j’ai découvert mon style. Je le remercie.

  3. 6
    Michèle Castanet

    Daniel BOULANGER
    Vous oubliez de dire (et les télé n’ont pas l’air de s’en souvenir non plus) qu’il a beaucoup travaillé avec Corneau, avec Chabrol, qu’il dit la poésie comme personne (hormis Marais, ou ce diable de luchini), qu’il a un sens de l’humour hors du commun et que sa mémoire, malgré ses 88 balais n’a jamais faibli …

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