Blaise Cendrars à quelqu’un qui lui demandait si ses récits autobiographiques étaient vrais. Cité par Myriam Cendrars dans sa biographie.
Frédéric Sauser, qui ne signe Blaise Cendrars ses premiers écrits qu’à New-York en avril 1912[[Adoptant un nom aux sonorités de feu et de cendre, comme plus tard, Romain Gary.]], était un bourlingueur. La Suisse (où il est né), l’Égypte, l’Italie, l’Allemagne, la Russie sont les pays de son enfance et de sa jeunesse. La Belgique, la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis sont ceux des années suivantes. Et puis il y aura la découverte du Brésil en 1924, son Utopialand où il ne fera que trois séjours, entre 1924 et 1927. Une manière de fuir le milieu littéraire parisien, qu’il repousse.
Essayons de le suivre un peu.
– Cendrars a séjourné à Paris avant 1912, mais c’est cette année-là qu’il s’y installe, au 4 rue de Savoie, dans le 6ème arrondissement.
La France, et Paris en particulier, deviennent son port d’attache. Engagé volontaire dans l’armée française en 1914, il devient citoyen français en 1916.
Il a perdu son bras droit un an plus tôt mais s’attaque, de la main gauche, à l’écriture de L’Eubage, faisant étape pendant presqu’une année dans le hameau de Courcelles près de Méréville (dans la grange de La Pierre), dans l’Essonne, où ses pas l’ont mené et où il installe sa femme Féla et leurs deux bébés.
– À l’automne 1916, la famille emménage à Cannes, 39 avenue Hoche dans un logement de convalescence attribué par l’État (et villa Véranda, 26 avenue des Fleurs à Nice, quelques semaines plus tard). Mais Blaise remonte régulièrement sur Paris, là où est la vraie vie.
Son port d’attache est toujours le 4 rue de Savoie, mais il est souvent du côté de Montparnasse. Quand il écrit, il retrouve la grange de La Pierre.
Il croise la route d’Apollinaire, des surréalistes, de Carco, de Gustave Le Rouge,…
– Lorsqu’il fait trop froid dans ses deux pièces de la rue de Savoie, il loue une chambre à l’hötel Notre-Dame, sur les quais.
En octobre 1917, il rencontre Raymone Duchâteau, une jeune actrice qui habite dans le quartier des Batignolles – 17 rue du Mont-Dore – et qu’il épousera… en 1949.
Les années trente le voient pencher à droite et pour le franquisme.
– Il ne quitte Paris et sa région que devant l’occupant allemand, en juillet 1940, pour devenir citoyen d’Aix-en-Provence pendant huit ans, avant d’habiter Villefranche-sur-Mer (au domaine de Saint-Segond) puis de nouveau Paris, 23 rue Jean Dolent (14ème), de 1950 jusqu’à sa mort.
– Il décède le 21 janvier 1961 à Paris. Il est enterré au cimetière des Batignolles. En 1994, son corps est transféré au cimetière du Tremblay-sur-Mauldre, dans les Yvelines, près de sa « maison des champs » qui subsiste (la propriété est privée) au bout du chemin Blaise Cendrars.
Autres demeures de l’auteur
Blaise Cendrars a également vécu à Aix-en-Provence.
Pour visiter le lieu
La grange de Courcelles est signalée par une plaque.
Quelqu’un à contacter ?
Le Centre d’études Blaise Cendrars (CEBC) est situé à : Bibliothèque nationale suisse CEBC, bureau 005 Hallwylstrasse 15 CH – 3003 Berne, Suisse.
Il existe une autre association : L’Association Internationale Blaise Cendrars, s/c Luisa Montrosset, Région Chabloz 18, I-11100 Aoste (Italie).
Petite bibliographie
Blaise Cendrars. Miriam Cendrars. Éditions Balland, 1994.
Continent Cendrars, la revue annuelle du Centre d’études Blaise Cendrars (CEBC) – Unitobler – 49, Länggasstrasse, CH 3012 Berne, Suisse (fax : 021/320 02 60).
Les Cahiers Blaise Cendrars sont édités par Slatkine-Champion (CP 3625 – 1211 Genève 3 – Suisse).
Balade en Essonne sur les pas des écrivains. Marie-Noëlle Craissati. Éditions Alexandrines.